Mourad, qui es-tu ?

Mourad, qui es-tu ?

27 mars 2021 0 Par MARTIAL HESPEL

Mourad Messaoudi est la première recrue du groupe Nationale 1 pour la saison 2021-2022. Voici son portrait.

Il a 20 ans, il est ailier gauche, travailleur, ambitieux avec une pointe d’humilité qui dilue comme il faut son envie de tout casser. Faites la connaissance de Mourad Messaoudi qui nous rejoindra la saison prochaine. Marocain, aspirant à gagner sa place chez les A, il intègre le projet antibois à mi-chemin entre le monde professionnel, qu’il a touché du bout des doigts au Cavigal Nice et des divisions plus inférieures de la Pré-Nationale à la Nationale 2, dont il fût l’un des artisans de la progression de la réserve niçoise. Du haut de ses 188 cm, nous attendons beaucoup de celui qui nous promet un réel sérieux.

Il quitte donc, sportivement parlant, sa ville natale, pour la deuxième fois, après un passage d’un an il y a quelques années chez les U18 France de Saint-Raphaël. “Quand je suis revenu à Nice, à l’époque, Edu (Eduardo Fernandez-Roura ; ndlr) m’avait contacté. J’ai donc doublé plusieurs saisons entre la Pro D2 et la réserve. Les deux dernières, je triplais même très souvent les entraînements : deux par jour avec les pros et un troisième le soir avec la réserve. De plus, cette saison, l’entraîneur des pros est Asier Antonio qui était mon coach à l’époque en Pré-Nationale. J’étais très content d’être avec lui et même si c’était difficile pour moi d’avoir ma feuille de match en pro, je n’ai jamais cessé de tout donner et d’emmagasiner un maximum de conseils des pros. Je voulais tout arracher.”

Bien que cette saison, en raison notamment de la crise sanitaire, ce fût plus difficile, il a cumulé sur l’ensemble des saisons 2018-2019 et 2019-2020 onze présences sur la feuille de match de la Pro D2 pour quatre buts inscrits. Un premier pas important dans une carrière finalement courte. Mourad est arrivé sur le tard au handball, vers 11 ou 12 ans. Entouré, notamment, par deux grands frères qui ont connu le haut niveau en football et en boxe thaï, il a souhaité se démarquer. Par relation interposée, le handball est arrivé dans sa vie. Au début, comme un loisir et puis, au fil des mois, notamment avec la prise sous son aile de Jimmy Villeminot, éducateur en U14, Mourad a commencé à prendre goût à l’assiduité, à la rigueur et à la répétition des efforts. La suite fut très rapide avec l’entrée au Pôle et donc une année passée à Saint-Raphaël avant de revenir à Pasteur.

En fil rouge, sa volonté de pérenniser sa présence sous le maillot Marocain. Même si depuis un an, les différents stages et compétitions chez les jeunes ont peiné à se tenir, il a connu plusieurs sélections, notamment en Cadet et il rejoint Antibes, aussi pour progresser, gagner en temps de jeu et en visibilité pour se faire remarquer davantage sous le maillot marocain.

“J’ai pu m’entretenir avec Laurent Touboul, Capitaine de l’équipe. Il m’a exposé le projet. M’expliquant à la fois le côté très familial du club et son envie de se pérenniser et de structurer à ce niveau Nationale 1. Moi, j’arrive ici pour ne pas brûler les étapes. Bien entendu, plus tard, je rêve de retourner, de façon plus durable, dans le monde professionnel. Mais je ne veux pas y arriver trop tôt pour exploser en vol. Je veux faire ma place, gagner mon poste, avoir un maximum de temps de jeu mais cela ne viendra qu’avec le travail et rien d’autre. Car, au final, la Nationale 2, je ne l’ai pas vraiment connu puisqu’on venait tout juste de monter et après deux matchs tout s’est arrêté. Donc, là, connaître une saison complète en Nationale 1, cela va être une vraie expérience, un moment très enrichissant, où je faire mes preuves et où je devrais prendre mes responsabilités et les assumer.”

Avant de définitivement quitter Pasteur, Mourad va continuer de profiter des séances de musculation du Cavigal Nice tout en étant accompagné par l’un de ses frères pour l’entretien et la préparation physique. “Je souhaite remercier toutes les personnes au Cavi qui m’ont permis d’en arriver là où j’en suis aujourd’hui. Un merci bien particulier aux gars avec qui j’ai connu les montées : les meilleurs souvenirs. Si je ne devais citer qu’un nom, Tristan Lavigne, qui m’a toujours épaulé sur comme en dehors du terrain. Et puis, pour être certain de n’oublier personne, l’ensemble du staff pour son suivi au quotidien. Je n’ai qu’une hâte désormais c’est de découvrir Saint-Claude – j’espère le public selon l’évolution de la crise sanitaire – et mouiller le maillot.”